Lila (Hafsia Herzi) vit très mal sa rupture avec Rémi. Colère et abattement, désir et répulsion, jalousie et indifférence, ses sentiments sont aussi excessifs que douloureux.
Ses amis l’entourent et lui prodiguent des conseils. Oublier Rémi. Tourner la page. Vivre d’autres histoires d’amour.
On aurait aimé aimer ce film. Pour son titre si romantique – tiré d’un poème de Frida Kahlo. Pour son affiche si sensuelle. Pour son actrice-réalisatrice Hafsia Herzi qu’on avait découverte en 2007 dans La Graine et le Mulet et suivie dans la quasi totalité de ses films : L’Apollonide, La Source des femmes, Fleuve noir, L’Amour des hommes, etc. Et pour son sujet indémodable : le désamour et les remèdes pour en guérir.
Hélas, on n’a rien aimé. Ni l’héroïne, plus vulgaire qu’attachante. Ni la caméra plus artisanale qu’arty avec ses cadrages flous et ses lumières moches. Ni les rencontres répétitives et vite caricaturales de Lila avec un dragueur au cœur tendre (et aux oreilles décollées), un couple échangiste et un photographe sensible.
Hafsia Herzi aurait dû nous ravir avec son charme et son naturel. Elle nous horripile.