Leo Castaneda (Antonio de la Torre) est espagnol. Il vit à Bruxelles. Il est conducteur de métro. Sa vie banale cache en fait un lourd secret que la mort brutale de son fils, après un braquage, va l’obliger à révéler à Virginie (Marine Vacth), l’inspectrice de police chargée de l’enquête.
Entre la vie et la mort est un polar fiévreux et cosmopolite. Son action se déroule à Bruxelles. Son réalisateur est chilien. Ses trois acteurs principaux sont espagnol, français et belge. Comme avec ces mauvais vins vendus à vil prix, réalisés à partir de « cépages de la CEE », on aurait pu redouter le pire. Entre la vie et la mort charrie son lot de clichés, à commencer par son titre grandiloquent, son personnage principal de héros taiseux, consumé de l’intérieur par le drame qui le frappe et par son scénario pépère qui nous mène gentiment vers le défouraillage final.
Entre la vie et la mort est sauvé de justesse par un montage intelligent d’une histoire passablement emberlificotée dont les pièces du puzzle s’agencent patiemment. Il est surtout transcendé par l’interprétation fiévreuse d’Antonio de la Torre. On connaissait l’acteur espagnol pour ses rôles chez Rodrigo Sorogoyen (Que Dios nos perdone, El Reino). Revers de la médaille : sa prestation éclipse celles de Marine Vacth, bien falote dans un personnage trop grand pour elle, et d’Olivier Gourmet qui cachetonne sans conviction dans un rôle dispensable.