Simon, huit ans est orphelin et rêve d’être adopté par une famille aimante, d’avoir un père et une mère, comme Thomas, son meilleur ami, et sa sœur Madeleine dont il est secrètement amoureux. Et Simon a un don extraordinaire : il peut prendre l’apparence des personnes qu’il a touchées.
Difficile d’en dire plus sur ce film qui repose sur un événement surprenant qui se produit à la fin de son premier tiers. Il s’agit pour Simon tout à la fois d’un changement de vie providentiel et d’une usurpation d’identité criminelle (J’en ai trop dit ? Le Monde vend la mèche). Le temps passe. Simon a désormais vingt ans. Pourra-t-il encore cacher longtemps son lourd secret ?
La Dernière Vie de Simon est un drôle de film. Mais ce n’est pas un film drôle. Ç’aurait pu l’être. Un héros qui peut se transformer aurait pu donner lieu à bien des gags désopilants. mais ce n’est pas la voie que prend le film.
Quelle voie prend-il ? Bien difficile de le dire. Allociné le classe – car tous les films doivent être classés – dans la catégorie « fantastique ». Il est vrai qu’il a été présenté en avant-première au festival de Gérardmer. Pourtant on est loin de Grave ou de Ghostland. Il ne s’agit pas non plus d’un film pour enfants quand bien même il en met en scène dans sa première moitié. S’agit-il pour autant d’un film pour adultes ? pas vraiment non plus.
S’il fallait à tout prix le définir, on parlerait de film de superhéros minimaliste, de mélo adolescent, de conte romantique…
C’est précisément cette indécision qui fait le prix et jette le trouble sur La Dernière Vie de Simon. Le scénario est bien ficelé qui ménage son lot de rebondissements jusqu’à son crescendo final. Les acteurs sont bien dirigés – même si les gamins ont la fâcheuse tendance de trop cabotiner et si les parents sont réduits à des caricatures. Les décors bretons donnent au film une patte qu’un tournage dans une banlieue anonyme ne lui aurait pas conféré.
La Dernière Vie de Simon n’a pas su trouver son public. C’est la triste démonstration que le pari qu’il repose est risqué et qu’il est dangereux de s’aventurer hors des sentiers battus. Dommage….
Qui ne connaît pas Cats, la flamboyante comédie musicale montée au tout début des années quatre-vingts à Londres par Andrew Lloyd Webber ? Qui n’a pas vibré en attendant Memory, le solo repris par Barbara Streisand, soit pour verser des torrents de larmes, soit pour chausser des boules Quies ?
Une jeune chinoise, Xingxi alias Brooke, voyage seule à Alor Setar dans le nord de la Malaisie. Elle est victime d’une crevaison de vélo. Trois histoires parallèles débutent alors, ni tout à fait la même ni tout à fait une autre. Dans la première, Brooke rencontre une jeune Malaisienne délurée qui lui fait visiter la ville. Dans la deuxième, elle est prise en charge par trois jeunes gens en pleine campagne électorale. Dans la troisième, durant laquelle s’éclaireront les motifs de sa présence en Malaisie, elle croise la route d’un vieux touriste français à la recherche des « larmes bleues ».
Flora, seize ans, est retrouvée sauvagement assassinée chez elle au lendemain d’une soirée entre amis. Tout accuse Lise Bataille (Melissa Guers), sa meilleure amie, qui est arrêtée le lendemain et placée en détention préventive. Deux ans après son procès s’ouvre. Si sa mère (Chiara Mastroianni) a pris de la distance pour se protéger, Lise peut compter sur l’appui indéfectible de son père (Roschdy Zem). Mais le procès commence mal tandis que l’avocate générale (Anaïs Demoustier) égrène implacablement les pièces à charge.
L’institut catholique Notre-Dame du Nil est un pensionnat qui forme les jeunes filles de l’élite rwandaise. En 1973, les tensions qui minent la société, divisée entre Hutus et Tutsis, s’y font déjà sentir.
Selma est psychanalyste. Cette Tunisienne a grandi en France, y a fait ses études et a commencé d’y travailler. Mais, la trentaine venue, elle décide de revenir à Tunis pour y pratiquer son métier. La psychanalyse freudienne est-elle soluble dans le mode de vie tunisien ?
Mado (Martine Chevallier), la septantaine, est veuve. Elle vit dans un appartement cossu dans une petite ville du sud de la France. Elle a deux grands enfants qu’elle voit trop rarement : une fille, Anne (Léa Drucker), qui lui est très attachée et dont elle garde souvent le fils unique, et un fils, Frédéric (Jérôme Varanfrain) avec qui les relations sont plus tendues depuis la mort de son père.
C’est l’histoire d’une femme amoureuse que l’Histoire a oubliée. Grande bourgeoise, divorcée de son premier mari, l’avocat Henri Torrès, séparée de son deuxième mari, l’industriel Henri Reichenbach, l’un des fondateurs des magasins Prisunic, parti s’exiler aux États-Unis, Jeanne Reichenbach (Elsa Zylberstein) est restée en France en juin 1940 malgré la défaite. Les motifs de sa décision : son amour pour Léon Blum (Hippolyte Girardot), l’ancien leader du Front populaire, haï par l’extrême-droite, emprisonné par Vichy puis livré en otage aux Allemands.
Paul (Thomas Gioria) est un jeune garçon solitaire élevé par sa mère célibataire qui travaille dans une clinique psychiatrique. C’est là qu’il rencontre Gloria (Fantine Harduin), une jeune fille qui vient d’y être enfermée. Gloria convainc Paul qu’elle est victime d’un complot et obtient son concours pour s’évader.
Elles sont onze : actrices, réalisatrices, cheffe opératrice, exploitantes, agente artistique. Elles témoignent face caméra sur la place des femmes dans le cinéma français.