Ingénieur chez Ariane, Jim Desforges (Nicolas Giraud) ne s’est jamais remis d’avoir raté de justesse la sélection de l’ESA pour devenir astronaute. Il n’a pas renoncé à partir dans l’espace et nourrit depuis huit ans un projet fou : construire seul une fusée et lancer le premier vol spatial habité amateur. Pour l’aider dans sa tâche, il n’avait jusqu’à présent que sa grand-mère (Hélène Vincent), qui mettait à sa disposition sa ferme et ses terrains dans l’Eure, et André (Bruno Lochet), un voisin chimiste aussi illuminé que lui qui a conçu pour lui un carburant solide. Il se décide à recruter l’ancien astronaute Alexandre Ribbot (Mathieu Kassovitz) pour l’assister.
Il y a bien un défaut qu’on n’adressera pas au second film de l’acteur-réalisateur Nicolas Giraud (après Du soleil dans mes yeux en 2018), celui de manquer d’originalité. Il y a une mise en abyme assez cocasse à imaginer le réalisateur et son co-scénariste Stéphane Cabel, faire la tournée des producteurs pour boucler le financement de ce projet un peu fou consacré à… un projet un peu fou.
Son propos est-il crédible ? Un ingénieur peut-il quasiment seul propulser en orbite basse un module spatial depuis son champ dans l’Eure ? J’ai mes doutes – je vivais avec l’idée qu’il fallait se rapprocher de l’équateur pour faire décoller un engin spatial – mais je n’ai pas fait de recherches plus approfondies et, sentant très vite approcher les limites de mon ultracrépidarianisme, je laisse plus savant que moi émettre un avis définitif.
Mais qu’il soit crédible ou pas importe finalement assez peu. L’Astronaute est un film de gosses bourré de bons sentiments sur ces projets impossibles et fous que nous avons tous peut-être un jour caressés, sur ces passions dévorantes qui ont aimanté nos vies. Ces projets que nous n’avons jamais menés à terme, L’Astronaute les réalise pour nous. Ces passions que nous n’avons pas eu le courage ou les moyens de vivre entièrement, L’Astronaute nous les fait vivre par procuration. C’est la magie euphorisante du cinéma. Et on serait bien pisse-vinaigre d’y trouver à redire.
À l’automne 2022, Bernard-Henri Lévy s’est rendu dans l’est de l’Ukraine, sur la ligne de front. Il en ramène des images qui montrent la résistance des fiers soldats ukrainiens et les souffrances endurées par la population civile.
Chevalier noir raconte, à Téhéran, de nos jours, la vie de deux frères aussi dissemblables que possible, qui vivent après la mort de leur mère, avec leur père, un héroïnomane à bout de souffle, dans une maison décatie sur les hauteurs de la ville.
Blandine (Olivia Côte) et Magalie (Laure Calamy) furent les meilleures amies du monde au collège avant de se fâcher et de se perdre de vue. Trente ans plus tard, alors que Blandine peine à se remettre d’un divorce douloureux, son fils provoque leurs retrouvailles et les réunit le temps d’une semaine de vacances dans les Cyclades où elles rêvaient d’aller ensemble, sur les traces des héros du Grand Bleu.
Esther (Lou de Laâge) a vingt-six ans. Elle est née et a grandi dans une famille juive ultra-orthodoxe qui l’étouffe. À l’occasion du séjour qu’elle effectue chaque année dans le sud de l’Italie pour la récolte des cédrats, elle hésite à franchir le pas et à rompre avec les siens. Elio (Riccardo Scamarcio), le propriétaire italien du domaine agricole, qu’il vient d’hériter de son père, devient le confident de ses hésitations.
Sangok est une actrice coréenne sur le retour qui a longtemps vécu aux Etats-Unis. On la suit pendant vingt-quatre heures alors qu’elle est revenue à Séoul chez sa sœur cadette qui l’héberge et qui se promène avec elle avant un rendez-vous important. Sangok doit rencontrer un réalisateur qui la vénère depuis toujours et qui souhaite lui proposer un rôle. Mais Sangok se voit dans l’impossibilité de l’accepter.
La vie de Sam Fabelman fut changée à jamais après que ses parents l’eurent amené, à cinq ans à peine, voir au cinéma son premier film, Sous le plus grand chapiteau du monde. Avec la caméra que ses parents lui offrent quelques années plus tard, le jeune Sam filme sa famille qui vient de déménager en Arizona et tourne même quelques courts-métrages avec des amis scouts. Entouré de son père, un ingénieur brillant qui participe chez General Electric à la naissance de l’informatique, de sa mère (Michelle Williams), une artiste refoulée, de ses trois sœurs, et d’oncle Bennie (Seth Rogen), un collègue de travail de son père devenu membre à part entière de la famille, Sam y vit ses années les plus heureuses.
Les Solé exploitent depuis toujours un champ de pêchers dans le Sud de la Catalogne que son propriétaire leur demande de quitter pour y construire une ferme photovoltaïque. Il leur a laissé jusqu’à la fin de l’été le temps de procéder à une ultime récolte.
Zahia Ziouani s’est fait une place et un nom dans un milieu éhontément masculin. Elle est cheffe d’orchestre. Elle a créé l’Orchestre symphonique de Stains en Seine-Saint-Denis qui compte soixante-dix instrumentistes, se produit chaque année devant plus de cinquante mille spectateurs et mène des actions de sensibilisation à la musique classique vers des publics défavorisés.
En 2012, durant un « bahutage », un bizutage qui n’ose pas dire son nom, à l’école militaire de Saint-Cyr, Jalla Hami, un jeune aspirant qui venait d’en réussir le concours d’entrée, est mort noyé. C’est l’histoire de sa mort que raconte Rachid Hami, son propre frère, réalisateur de cinéma, mais c’est surtout celle de sa famille.