Haingo est une jeune mère célibataire qui vit dans l’Androy, une région du sud de Madagascar. Sa passion pour la musique et la danse ne lui permet pas de subvenir aux besoins de sa fille sous le coup d’une expulsion imminente de l’école. Aussi décide-t-elle de partir à la capitale pour rejoindre la compagnie de danse où travaille une lointaine cousine.
Haingosoa a un mérite rare : nous faire découvrir Madagascar, une terra incognita du cinéma. J’ai dû plonger très loin pour retrouver le souvenir d’un précédent film malgache : Mahaleo, un documentaire sorti en 2005 sur un groupe musical.
Haingosoa débute dans l’extrême sud du pays, l’Androy, avant de gagner les hauts plateaux du centre et la capitale Antananarivo. Ce voyage dans l’espace est aussi un voyage entre les styles musicaux de la Grande Île.
Le problème de Haingosoa est qu’il n’a guère d’autre intérêt que cet exotisme documentaire. Son actrice principale, que la caméra suit dans son exode, n’a ni le charme ni le talent qui la rendrait attachante. Et le scénario, entrecoupé de nombreuses ellipses qui en compromettent parfois la compréhension, est trop insipide pour exciter l’intérêt.