Botero ★★☆☆

Fernando Botero, né en 1932, est le plus grand artiste vivant. Son style monumental est immédiatement reconnaissable. Ses toiles et ses sculptures ont été exposées partout dans le monde et se vendent des fortunes.

Le documentaire, volontiers complaisant, que lui consacre Don Millar ressemble à une longue publicité. On y voit le patriarche souriant et toujours allègre entouré de ses enfants aimants, dont on n’arrive pas à se persuader que l’amour filial qu’ils portent à leur père soit totalement déconnecté de la formidable fortune qu’il leur lèguera bientôt.

Pour autant, il a l’avantage de nous faire voyager dans la vie et dans l’oeuvre du prolixe artiste colombien. On apprend sa vocation précoce, ses séjours en Europe – où il découvre avec fascination les peintres du Quattrocento et notamment l’art du volume chez Fra Angelico – la renommée qu’il acquiert à New York dans les années 70 avant son installation en France. On apprend aussi le deuil qu’il a vécu à la mort de son quatrième enfant, en 1974, à l’âge de quatre ans, qui lui a inspiré plusieurs toiles poignantes.

Botero a inventé son propre style. À une époque où l’art abstrait était de rigueur, il n’a jamais dévié de la peinture figurative. Sa naïveté, sa frivolité (plusieurs de ses peintures détournent des chefs d’oeuvre classiques tels que La Joconde ou Les Ménines) lui ont souvent été reprochées mais n’ont altéré en rien sa popularité.

Les toiles de Botero sont exposées dans le monde entier, notamment en Colombie, à Medellin, sa ville natale, et à Bogota où j’ai eu la chance de les voir [c’était ma minute-frime].

La bande-annonce

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