Vivarium ★★☆☆

Gemma (Imogen Poots) et Tom (Jesse Eisenberg) forment un jeune couple idéal. Elle enseigne dans une classe maternelle ; il travaille aux espaces verts. Ils cherchent, non sans mal, une maison pour s’y installer ensemble. Aussi, malgré leurs réserves sur son comportement bizarre, accompagnent-ils Martin, un agent immobilier, dans un lotissement de banlieue où ils visitent une petite maison sans charme. La visite tourne court avec la disparition de Martin qui laisse le jeune couple éperdu, incapable de trouver la sortie du lotissement.
Voilà Gemma et Tom pris au piège d’une maison qu’ils n’ont jamais voulu habiter et d’un colis qui, le lendemain matin, leur est livré, avec son déroutant contenu.

Vivarium est un film étonnant. À commencer par son titre dont le sens ne s’éclairera jamais vraiment, laissant le spectateur seul avec ses spéculations (ou moins seul si vous avez vu le film et acceptez de partager les vôtres avec moi en mp).
C’est un film hyperstylisé avec des décors incroyables. Un ciel à la Magritte avec ses petits nuages blancs floconneux. Une acoustique qui fait penser à un décor artificiel comme dans The Truman Show.
Et puis surtout Vivarium est un conte philosophique. Une métaphore cruelle de la vie. Une vie qui contraint un jeune couple à s’installer dans une habitation où il ne se plaît pas. À s’enfermer dans une routine aliénante. À s’épuiser dans l’éducation d’un enfant hystérique. Et on se taira ici, pour conserver le suspense, sur l’issue de cette vie absurde et aliénée.

Le sujet de Vivarium et son traitement rappellent un épisode de Black Mirror, l’anthologie britannique qui place ses personnages dans un futur dystopique souvent cauchemardesque.
Son pitch est séduisant en diable et sa bande-annonce met l’eau à la bouche. Mais, passé la première demi-heure et nos deux héros coincés dans leur « jour sans fin », Vivarium peine à relancer l’histoire. Le scénario, trop plat, n’y parvient pas. Du coup, ce qui aurait sans difficulté meublé quarante-cinq minutes d’un épisode de série ne tient pas la distance des quatre-vingt dix minutes d’un film.

La bande-annonce

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