La Grande Muraille verte est un projet panafricain de création d’un mur d’arbres traversant le Sahel d’est en ouest pour le protéger de la progression du désert.
Le documentariste Jared Scott a suivi la chanteuse malienne Inna Modja dans un long périple du Sénégal à l’Éthiopie en passant par le Mali, le Nigéria et le Niger.
The Great Green Wall est un objet filmé dont on peut légitimement mettre en doute l’utilité de la sortie en salles. Il se présente comme un documentaire sur la Grande muraille verte, une initiative internationale de lutte contre la désertification. Le projet, que d’aucuns trouvent trop ambitieux, est pharaonique : il s’agit de stopper l’avancée du désert moins par une muraille d’arbres que par une mosaïques d’écosystèmes arborés.
Le sujet écolo se prête a priori volontiers à un documentaire comme on en voit beaucoup, soit qu’il soit traité sur un mode scientifique et pédagogique façon Une vérité qui dérange ou We feed the world, soit qu’il donne lieu à une approche plus esthétique comme chez Yann Arthus-Bertrand ou Godfrey Reggio.
Mais, en cours de route The Great Green Wall oublie son sujet. Il y est moins question de la Grande Muraille verte que de Inna Modja. Le documentaire se transforme en long clip vidéo.
Le mal n’est pas si grand car la chanteuse a du talent. Elle est intelligente, sensible, agréable à regarder et plus agréable encore à écouter. Mais il y a tromperie sur la marchandise. The Great Green Wall aurait dû s’intituler The Inna Modja Afrika Tour.