Un robot domestique, l’unité Rozzum7134, s’échoue sur une île inhabitée après une tempête. Programmé pour servir les humains, il doit s’acclimater à un milieu inhospitalier qui lui est spontanément hostile. Son chemin croise celui d’un oisillon orphelin. Le robot sauvage s’investit dans la mission qu’il croit s’être vu confier : accompagner cet oison fragile dans ses apprentissages et le préparer à la prochaine migration.
Dreamworks a inventé quelques-uns des personnages d’animation les plus célèbres au monde : Shrek et le Chat potté, Kung Fu Panda, le quatuor de Madagascar, Baby Boss, le dragon volant de Dragons… Il semblait s’être endormi sur ses lauriers en se bornant à tourner des suites paresseuses mettant en scène ces héros récurrents. Adapté d’un livre pour enfants publié en 2016, Le Robot sauvage démontre que le studio hollywoodien et son réalisateur Chris Sanders ont toujours le feu sacré.
Le Robot sauvage nous offre tout ce qu’un film d’animation réussi peut nous offrir. D’abord des effets spéciaux à couper le souffle. Les techniques d’animation sont arrivées à un tel niveau qu’elles peuvent désormais tout filmer, sauf peut-être les êtres humains… et, ça tombe bien, on n’en voit pas un seul dans Le Robot sauvage. Le pelage des animaux, la transparence de l’eau sont particulièrement impressionnants. Et l’animation permet des mouvements de caméra bluffants.
Cette technique est mise au service d’un scénario lesté de bons sentiments et agrémenté de cette petite touche d’humour qui nous met le sourire aux lèvres. Si l’on était grognon, si l’on avait perdu son âme d’enfant, on trouverait à redire devant cette surenchère : l’écologie, les valeurs familiales, l’amour maternel…. tout y passe. Mais, Hollywood a ce don, presqu’irritant, de promouvoir ces valeurs lourdingues avec une sensibilité à faire pleurer des pierres.
Seul bémol s’il fallait à tout prix en trouver un : la fin du film qui cumule deux défauts. [attention spoiler] Elle nous livre un combat manichéen et pyrotechnique comme on en a déjà trop vu et surtout, elle bégaie un peu (partira ? partira pas ? reviendra ? reviendra pas ?)