Nous trois ou rien ★★★☆

« Nous trois ou rien » c’est « Persepolis » + « L’Arabe du futur ». Soit, sur les traces de Marjane Satrapi et sur celles de Riad Sattouf, l’autobiographie d’une famille qui fuit la dictature pour s’installer en France. À me faire regretter d’être le fils d’un vétérinaire varois qui, du fait de cette filiation bien peu romanesque, n’écrira jamais de best-seller autofictionnel !

Vous imaginez déjà la suite de cette critique : « c’est pas mal… mais ce n’est pas très novateur », asséné avec la morgue du monsieur-je-sais-tout qui a vu tous les films et la moue du cynique que plus rien ne transporte.

Eh bien… vous avez raison… et tort. Il ne serait pas honnête de passer sous silence la principale faiblesse du film de Kheiron : l’antériorité de « Persepolis » qui, sur la forme comme sur le fond, était innovant, authentique, bouleversant. Je manquerais tout autant d’objectivité en omettant les bons sentiments un peu trop sucrés dans lesquels le film s’englue au risque de se noyer dans une ode boursouflée au vivre-ensemble républicain.

Pour autant, celui qui n’aura pas ri et pleuré devant une histoire aussi déchirante que celle des parents de Kheiron, résistants au Shah, dupés par la révolution de Khomeiny, obligés de fuir leur pays pour se réfugier en France. Celui dis-je qui, devant cette histoire racontée avec légèreté et humour, sans jamais verser dans la mièvrerie ni la vulgarité,  n’aura pas fondu de bonheur, celui-là a un cœur de pierre.

La bande-annonce

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