Les Ardennes ★★★☆

Deux frères cambriolent des villas pour se payer leur came. L’aîné tombe, refuse de donner son cadet et prend quatre ans de prison. À sa sortie, il espère retrouver sa compagne… qui entre-temps a refait sa vie avec le cadet.

Voilà quelques années que nous viennent des Flandres des films diablement intéressants – alors que bizarrement la production néerlandaise reste désespérément plate. Michaël R. Roskam (Bullhead), Felix Van Groeningen (Alabama Monroe, Belgica), Erik Van Looy (La Mémoire du tueur) ont administré la preuve que le cinéma belge ne se réduisait pas aux frères Dardenne et à Benoît Poelvoorde – que j’adore.

Le premier film de Robin Pront a des airs de déjà-vu. Quelque part entre le film de voyous (deux frères entre pulsions violentes et désir d’insertion), la chronique sociale (des Flandres grises et paupérisées), le drame familial aux accents shakespeariens (Dave cache à Kenneth sa relation avec Sylvie pour ne pas le blesser). Mais à mi-parcours le film prend le chemin des Ardennes – d’où son titre – et bascule dans le polar testotéroné. Pour se conclure par un twist totalement imprévisible et parfaitement logique. On se retrouve dans le film noir pur et dur façon Frères Coen première période (Sang pour sang, Miller’s Crossing).

Les Ardennes a deux qualités rarement conjuguées : une mise en scène tendue signée par un réalisateur prometteur et un scénario remarquable écrit à l’origine pour la scène.

La bande-annonce

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