Aristocrats ★☆☆☆

À vingt-sept ans, Hanako, la cadette d’une famille très aisée de Tokyo, n’est toujours pas mariée. Ses amies se mettent en quatre pour lui trouver un fiancé. Et elle croit rencontrer la perle rare avec Koichiro, le fils d’une famille plus aisée encore,  diplômé d’une brillante université, promis à un brillant avenir. Mais après les fiançailles, Hanako découvre que Koichiro entretient une liaison avec Miki, une jeune provinciale d’un milieu très modeste.

Trois semaines à peine après The Housewife avait déboulé sur nos écrans un autre film d’une réalisatrice japonaise. Comme dans The Housewife, il avait pour sujet la place de la femme dans la société nippone, l’injonction au mariage et à la maternité. Mais il doublait cette réflexion d’une autre : le cloisonnement social d’une ville, Tokyo, qui possède elle aussi son Neuilly-Auteuil-Passy dont il est aussi difficile de sortir que d’y rentrer.

Le propos est intéressant. Mais hélas la façon dont le traite la jeune réalisatrice Yukiko Sode – dont c’est le troisième long et le premier diffusé en France – est trop académique pour sortir de l’ordinaire. Ses vaines tentatives pour rompre la linéarité du récit et pour renverser les points de vue causent plus de confusion (je n’ai toujours pas compris le sms de Miki au sujet de son chargeur) qu’elles ne dynamisent la narration.

La bande-annonce

Un commentaire sur “Aristocrats ★☆☆☆

  1. C’est sévère… le jeu joue habilement sur le conflit de loyauté que l’on peut avoir entre Hanako, qui est quand même « notre » héroïne, et Miki, le personnage sympathique, qui a dû abandonner ses études à l’université faute de ressources parentales et se faire hôtesse de bar… C’est Miki d’ailleurs, qui accède à une certaine forme de succès et de liberté. Et en même temps les dernières images d’Hanako montrent qu’elle a su briser ses chaînes et qu’un nouveau départ est possible. Le fils de famille pourrait être une caricature, il ne l’est pas. Et ce « reportage » sur la très haute société japonaise est vraiment passionnant.

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