Blue Giant ★★☆☆

Dai Miyamoto, un adolescent du nord du Japon, fou de saxophone, décide de venir vivre sa passion à Tokyo. Il débarque chez son ami Shunji Tamada auquel il a tôt fait de transmettre sa passion pour le jazz. Ensemble, avec Yukinori Sawabe, un pianiste surdoué, ils vont former un trio. Leur ambition : jouer au SoBlue, la boîte de jazz la plus célèbre du Japon.

Je ne connais pas assez les mangas pour juger de la qualité du roman graphique publié en dix tankōbon par l’éditeur Shōgakukan entre 2013 et 2016 dont Blue Giant est l’adaptation. Mais j’imagine volontiers la gageure de résumer une telle oeuvre dans un film de deux heures à peine.

L’histoire édifiante du film n’a rien de très original. Blue Giant, comme beaucoup avant lui, raconte la naissance d’une vocation. Il joue sur les caractères bien distincts de ses trois personnages : la détermination irréductible de Dai de devenir « le meilleur jazzman au monde », l’amateurisme de Tamada, compensé par son désir de s’intégrer et son acharnement à progresser, les états d’âme de Yuki…

Blue Giant est destiné aux amoureux de jazz qui s’y régaleront. Il réussit, ce qu’un film ordinaire ne peut faire, à mettre en image la musique grâce à une utilisation intelligente et inventive de toutes les ressources que l’image animée permet : la motion picture, les délires psychédéliques façon Yellow Submarine… Même si sa fin est convenue et prévisible, elle nous transporte et nous transcende.

La bande-annonce

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