Roman (Pio Marmaï) est dentiste à Paris. Il forme avec Camille (Céline Sallette) et leurs deux filles une famille unie. Mais Roman cache un lourd secret : il est cocaïnomane. Un jour, lorsque sa fille cadette prise de convulsion est hospitalisée, des analyses révèlent la présence de cocaïne dans ses urines. Le résultat des tests capillaires ne lui permet plus de se dérober.
Roman est suspecté d’avoir voulu empoisonner sa fille. Camille, si elle ne veut pas être accusée de complicité et privée du droit de visite à ses filles, confiées par l’aide sociale à l’enfance à leurs grands-parents, se voit contrainte de se séparer de lui.
S’il n’était pas inspiré d’une histoire vraie, le scénario de Mais vous êtes fous pourrait sembler tiré par les cheveux. Comment un homme peut-il cacher à sa femme sa consommation quotidienne de cocaïne ? Comment les rencontres avec son dealer, les sorties d’argent, les sautes d’humeur peuvent-elles passer si longtemps inaperçues ? Comment ensuite la cocaïne absorbée par un père peut-elle se retrouver dans les urines de sa fille ? Comment enfin, l’hôpital ayant signalé les faits à la police, ledit père peut-il se trouver sous le coup d’une accusation d’homicide volontaire ?
Mais ce film n’est pas un polar. Comme l’annonce son affiche, il interroge le couple, sa capacité à surmonter les épreuves les plus rudes. Il n’y a guère de suspense : passé un premier instant d’incompréhension et de colère, Camille est solidaire de Roman qui, de son côté, se soigne de son addiction avec une détermination qui force l’admiration. Au milieu du film, on craint que Mais vous êtes fous ne cède à la facilité d’un scénario écrit d’avance. Mais, son épilogue, aussi surprenant que logique, le sauve de la facilité.
Mais vous êtes fous a un autre atout : son interprétation. À commencer par ses deux héros : Pio Marmaï et Céline Sallette dans deux rôles très physiques sont absolument justes. On reconnaît parmi les seconds rôles Carole Franck – dont on n’imaginait pas qu’elle ait déjà l’âge d’incarner une grand-mère – et Valérie Donzelli – qu’on ne voit plus guère devant les caméras depuis sa rupture avec Jérémie Elkaïm.
Originaire de Marseille, Antoine d’Agata est un des photographes les plus radicaux et les plus célèbres de sa génération. Franck Landron le suit dans ses voyages, en France et en Thaïlande, et interroge une œuvre qui repousse les limites.
Sofia et Paul sont de gauche. Résolument. Lui est un vieux punk anarchiste, batteur dans un groupe dont la célébrité se résume à un clip sobrement intitulé « J’encule le pape ». Elle est une jeune beurette de banlieue qui, à force de travail, est parvenue à intégrer un brillant cabinet parisien d’avocats.
À Los Angeles, au milieu des années quatre-vingt-dix, Stevie, treize ans, n’est plus tout à fait un enfant, pas encore un adolescent. Coincé entre une mère célibataire et un grand frère violent, il se rapproche d’une bande de quatre skateurs : Ray, grand frère de substitution, Fuckshit, bogosse et déconneur, Ruben, enfant battu, et Fourth Grade, l’œil vissé derrière sa caméra vidéo.
Raoul Taburin (Benoît Poelvoorde) est réparateur de vélos à Saint-Céron. Il est si doué dans son travail qu’on ne dit plus un vélo mais un « taburin ». Mais, depuis sa prime enfance, il cache un inavouable secret : il ne sait pas monter à vélo. Il a réussi à le dissimuler à son père (Grégory Gadebois), à une première fiancée puis à Madeleine (Aurore Clément).
Robert et Elena sont frère et sœur. Elena prépare son bac de philosophie. Dans la campagne, à deux pas d’une station service, au bord d’une route déserte, les adolescents révisent.
Vincent (Guillaume Gouix, incroyable de rage rentrée) a trente ans. Il n’a guère connu que la prison où il a été incarcéré après une adolescence violente et d’où il vient d’être libéré après avoir purgé une peine de douze ans. Sans formation, sans travail, sans argent, il n’a d’autre solution que de demander à sa sœur cadette de l’héberger.
La genèse du sentiment amoureux vu à travers les premiers émois de trois adolescents. Élève fort en gueule dans un pensionnat pour garçons, Guillaume tombe secrètement amoureux de son meilleur ami. Sa demie soeur Charlotte prend au mot son copain en s’essayant à l’amour libre. De quelques années plus jeune, Félix tombe amoureux de Béatrice lors d’une colonie de vacances.
Claire (Lou de Laâge) travaille dans un hôtel de luxe avec sa belle-mère Maud (Isabelle Huppert). Claire est orpheline : sa mère est décédée dans son enfance et son père – qui s’était remarié avec Maud – vient de mourir. Maud a un amant (Charles Berling) qui n’est pas insensible au charme de Claire. Sous le coup de la jalousie, Maud décide de faire éliminer Claire. Mais la jeune fille est sauvée in extremis et recueillie dans un chalet perdu au cœur des Alpes.
L’Institut médico-éducatif (IME) La Pépinière à Loos accueille depuis 1974 des jeunes entre six et vingt ans déficients visuels multi handicapés. Caroline Capelle et Ombline Ley y ont posé leur caméra pendant plus d’un an, captant le quotidien des pensionnaires.