Coup de cœur pour ce petit film français au titre décalé qui n’a rien à voir avec Baden Baden sinon qu’il se déroule à Strasbourg, de l’autre côté du Rhin. De là à dire que Baden Baden est au cinéma ce que La Chartreuse de Parme est à la littérature il y a un pas que je ne franchirai pas. D’ailleurs je me demande si je ne vais pas rayer cette phrase qui alourdit inutilement ma critique et n’y apporte pas grand-chose.
Anna a 26 ans. Un peu garçon manqué, beaucoup paumée, elle se cherche. Entre deux petits boulots, elle passe l’été chez sa grand-mère adorée. Elle lui construit une douche vénitienne, cueille des mirabelles, rencontre son ex toxique, perd son permis et tombe peut-être amoureuse. Bref elle vit.
J’assume totalement la subjectivité de ce coup de cœur pour ce premier long sans prétention, qu’on imagine volontiers autobiographique, d’une jeune réalisatrice servie par une actrice étonnamment juste. On y retrouve la fraîcheur de ce nouveau cinéma français dont Vincent Macaigne ou Vimala Pons sont devenus les porte-étendards. Des films bricolés avec deux bouts de ficelle, parfois gentiment foutraques (Pauline s’arrache) mais toujours animés d’une énergie communicative, d’une soif de vie revigorante.