Maureen et son frère jumeau Lewis étaient mediums et s’étaient promis, si l’un des deux mouraient avant l’autre, de s’envoyer un signe de l’au-delà. Lewis est mort depuis trois mois. Maureen vit à Paris et attend de lui le signe promis. Elle travaille comme personal shopper : elle achète dans des boutiques de luxe les robes extravagantes qu’une diva porte dans les soirées les plus huppées.
Sils Maria 2. Il y a deux ans, Olivier Assayas réalisait « Sils Maria », l’histoire d’une star (Juliette Binoche) et de son assistante personnelle (Kristen Stewart). Dans « Personal shopper », la star disparaît, laissant à l’assistante toute la scène.
De quoi parle exactement « Personal shopper » ? De la mode et de ses dessous pas toujours reluisants – comme dans « The Neon Demon » de Nicolas Winding Refn ? De spiritisme et de l’impossibilité de filmer les esprits comme dans « Planétarium » de Rebecca Slotowski ? Du deuil et de la nécessité d’oublier pour vivre comme dans « Ce sentiment de l’été » de Mikhaël Hers ? De tout cela ou, faute de traiter ces thèmes, « Personal shopper » se réduit-il à un banal thriller où un mystérieux psychopathe harcèle une innocente jeune fille à coup de textos anonymes ?
Pendant près de deux heures, on voit Kristen Stewart faire la gueule et porter le deuil de son frère, les épaules rentrées, la mine blafarde, les cheveux gras. On a connu spectacle plus divertissant…