Entre 1974 et 1989, le dramaturge Alan Bennett laissa une vieille SDF et sa camionnette s’installer devant sa maison. Cette longue cohabitation lui inspirera un livre, une pièce de théâtre et aujourd’hui un film.
Maggie Smith y reprend le rôle qu’elle jouait au théâtre. La vieille comtesse douairière de Downton Abbey joue jusqu’à la caricature le rôle de Tatie Danielle : une vieille emmerdeuse, capricieuse et égoïste. Mais, comme son personnage dans Downton Abbey, celui de la vieille dame dans sa camionnette, aussi truculent soit-il, produit à la longue un effet de lassitude d’autant plus pesant qu’il constitue quasiment le seul ressort du film.
Il en est un autre qui n’est guère exploité, celui de la création littéraire avec le personnage autobiographique de Alan Bennett. La schizophrénie du romancier est mise en image par son dédoublement. On voit à l’écran deux Alan Bennett : un qui vit, l’autre qui écrit. Le premier accuse le second de faire commerce de sa vie tandis que le second reproche au premier de ne pas lui fournir un matériau plus riche. Au-delà de cette schizophrénie, c’est le statut de l’histoire vraie que l’auteur pose avec beaucoup de finesse à une époque où il n’est pas une superproduction hollywoodienne qui ne soit pas « based on a true story ». Et il y répond dès le premier carton du film : « based on a (mostly) true story ».

Le film à voir cette semaine est un documentaire. Un documentaire sur l’Iran dont j’ai déjà dit ici , pas plus tard que jeudi dernier, dans ma critique de Nahid, combien il nous devenait familier à force de voir des films et des documentaires à son sujet.
Certains films sont aériens, d’autres sont terrestres, d’autres encore aquatiques. Qu’ils se situent dans les cieux, sur terre ou sous les mers n’y change pas grand-chose. Si Les Ailes du désir de Wim Wenders est un film aérien, « La Nuit » de Antonioni l’est tout autant avec ses personnages donnant l’impression de surplomber la dolce vita romaine. In the Mood for Love et Le Docteur Jivago sont deux films terriblement aquatiques où les héros nagent l’un vers l’autre malgré les vents contraires.
« Dune is probably the greatest movie never made ». Dune est probablement le plus grand film
Fuyant la France libérée et les mesures d’épuration, Louis-Ferdinand Céline a trouvé refuge au Danemark entre 1945 et 1951 avec sa femme Lucette et son chat Bébert. Il entame une longue correspondance avec un universitaire juif américain, Milton Hindus, qu’il convainc de rédiger une pétition en sa faveur et de lui rendre visite à Korsør, sur les bords de la mer Baltique. Le film de Emmanuel Bourdieu – fils de Pierre, normalien, agrégé et docteur en philosophie, scénariste des films de Desplechin et réalisateur de Vert Paradis et Les Amitiés maléfiques – raconte cette rencontre.
Des critiques élogieuses ont accueilli le dernier film de Hou Hsiao-hsien. C’est avec beaucoup d’humilité et en reconnaissant par avance mes torts que j’oserai faire entendre une voix discordante.
On se souvient de ces deux faits divers sordides qui, par coïncidence, eurent lieu tous deux en Autriche : la séquestration de Natascha Kampusch pendant huit années et celle, pendant vingt-quatre ans, par son propre père, d’Elisabeth Fritzl qui donna naissance à sept enfants.
Eilis Lacey est irlandaise, jolie et intelligente. Elle saisit la première opportunité pour émigrer à New York, laissant derrière elle sa mère et sa soeur. Installée à Brooklyn, elle se laisse gagner par le mal du pays jusqu’à ce qu’un joli plombier italien l’en guérisse. Mais la vie la rappelle en Irlande.
Dominik Moll s’était fait connaître par son premier film « Harry, un ami qui vous veut du bien » en 2000. Seize ans plus tard, il sort son quatrième seulement.