Évolution ☆☆☆☆

Certains films sont aériens, d’autres sont terrestres, d’autres encore aquatiques. Qu’ils se situent dans les cieux, sur terre ou sous les mers n’y change pas grand-chose. Si Les Ailes du désir de Wim Wenders est un film aérien, « La Nuit » de Antonioni l’est tout autant avec ses personnages donnant l’impression de surplomber la dolce vita romaine. In the Mood for Love et Le Docteur Jivago sont deux films terriblement aquatiques où les héros nagent l’un vers l’autre malgré les vents contraires.

Évolution est un film aquatique. D’abord parce qu’il se déroule sous la mer, superbement filmée, et sur les rivages désolés de l’île de Lanzarote. Ensuite parce qu’il nous prive d’oxygène. Mais aussi parce qu’il nous désoriente : qui sont ces femmes et ces enfants ? quels secrets cachent-ils ? où sont les hommes ?

Le suspense hélas dure une demi-heure à peine. Sur les traces du jeune héros, on découvre bien vite, dans les couloirs d’un hôpital sordide, les réponses à nos questions. Réponses choquantes, perturbantes mais aussi simplistes et trop fantastiques pour ne pas friser le grand-guignol.

Passé cette demi-heure, le film perd tout intérêt, s’étirant encore pendant cinquante minutes vers une conclusion qui nous restera définitivement étrangère.

La bande-annonce

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