Genius ★★☆☆

Dans l’Amérique de la Dépression, Tom Wolfe est un écrivain dont les manuscrits touffus ne sont pas publiés. Il trouve chez Maxwell Perkins un éditeur compréhensif et un père de substition.

Comme l’illustre son affiche,Genius est un double biopic. On pourrait croire qu’il a pour personnage principal Thomas Wolfe (1900-1938). Le rouge au front, j’avoue que je ne le connaissais pas et le confondais avec son homonyme, Tom Wolfe, l’auteur du Bûcher des vanités.

Mais le génie annoncé est moins celui du jeune écrivain maudit que celui de son taiseux éditeur. Dans l’Amérique des roaring twenties et des depressing thirties, Max Perkins fut l’éditeur de Francis Scott Fitzgerald et de Ernest Hemingway – qui font tous deux des apparitions superflues. Il est en vérité le personnage principal de Genius qui choisit de décrire le rôle essentiel et méconnu de l’éditeur, condamné à l’invisibilité par sa mission : il coupe et corrige pour rendre l’œuvre plus lisible et lui permettre de trouver son public mais a pour limite l’interdiction de trahir l’auteur.

Colin Firth est excellent dans ce rôle ingrat. En revanche le choix de Jude Law est particulièrement malvenu. Outre qu’il cabotine outrancièrement, il est trop vieux pour rendre crédible sa relation quasi-filiale avec Colin Firth, à peine plus âgé que lui. Le choix d’un acteur plus jeune aurait été autrement plus judicieux.

La bande-annonce

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