Alma Viva ★☆☆☆

Salomé est une enfant de neuf ans élevée en France. Elle passe tous les étés auprès de sa grand-mère adorée qui l’initie aux rites et coutumes de son petit village du nord du Portugal avant de mourir brutalement. Son décès sème le chaos dans sa famille tandis que les feux de forêt qui cet été-là ravagent tout le pays se rapprochent dangereusement du village.

Alma Viva est, de l’aveu même de sa réalisatrice, la Franco-portugaise Cristèle Alves Meira, en partie autobiographique. Comme son héroïne, elle a passé tous ses étés chez ses grands-parents au Portugal. On retrouve d’ailleurs la même veine autobiographique, chez des enfants d’émigrés portugais de la deuxième génération dans Tous les rêves du monde, un film passé inaperçu de Laurence Ferreira Barbosa, qui racontait les vacances pendulaires d’une jeune Franco-portugaise.

Alma Viva a reçu un succès mérité à la Semaine Internationale de la Critique au Festival de Cannes 2022. Il joue sur plusieurs registres. C’est un roman initiatique qui raconte la sortie de l’enfance d’une petite fille. C’est une tragicomédie familiale qui met en scène des personnages felliniens hauts en couleur (la naine cocue et revancharde, le frère aveugle et philosophe…). C’est un film qui convoque les plantes et les esprits pour flirter avec le fantastique. C’est presque un documentaire anthropologique.
J’ai vu récemment Traces un autre film portugais, lui aussi passé inaperçu, qui utilisait ces éléments là en les lestant d’une gravité que ce film n’a pas et ne cherche pas à avoir. Je l’avais préféré à cet Alma Viva que j’ai parfois trouvé un peu mièvre.

La bande-annonce

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