Amies et colocataires, Louise et Sofia viennent d’achever leurs études de sages-femmes et prennent ensemble leur service à la maternité d’un grand hôpital parisien. Immédiatement, elles sont plongées dans l’activité frénétique d’un service en sous-effectif chronique où les médecins, les sages-femmes et les infirmiers ne savent plus où donner de la tête pour accompagner avec le minimum d’attention les accouchements qui se passent bien et éviter à ceux qui se passent mal de tourner au drame.
L’hôpital a la cote. Sans entrer ici dans le débat ultra-sensible de la priorité budgétaire qui lui a ou non été donnée depuis qu’il a résisté vaillamment à la vague de Covid, on peut sans se déchirer reconnaître qu’il a la cote au cinéma où des séries, des documentaires, des fictions y plantent leur caméra : H6 à Shanghai, La Fracture de Catherine Corsini, Voir le jour avec Sandrine Bonnaire qui se déroulait, comme Sages-femmes, dans un service de maternité, la série Hippocrate avec l’impériale Anne Consigny dans le rôle de la cheffe de service, Patients de Grand Corps Malade, Pupille, un film quatre étoiles, De chaque instant, le documentaire de Nicolas Philibert sur la formation de jeunes infirmières, Premières urgences dans un service d’urgences d’un hôpital public du 9.3. Manque à cette longue énumération Sage-Homme avec Karin Viard, sur un jeune étudiant en médecine contraint faute de mieux de choisir cette spécialité là, que la bande-annonce hyperconvenue m’a dissuadé d’aller voir.
On pouvait légitimement craindre, à la lecture du résumé de Sages-femmes, un énième film sans surprise mettant en scène deux gentilles filles, le cœur gros comme ça, réussissant, après des débuts difficiles, à trouver leur place dans un service débordé, auprès de collègues revêches mais accueillantes, le tout habillé dans une dénonciation finement politique du manque de moyens dont souffre l’hôpital public.
Ces a priori ne sont pas entièrement infondés. Mais on aurait pour autant eu tort de s’y arrêter. Le pedigree de sa réalisatrice m’avait incité à lui donner sa chance : Léa Fehner avait signé Qu’un seul tienne et les autres suivront en 2009, un film choral au titre si poétique sur les détenus d’une prison et Les Ogres en 2016 avec Adèle Haenel sur une joyeuse troupe de saltimbanques. J’avais adoré ces deux films-là (Les Ogres avec quatre étoiles figuraient à la septième place de mon Top 10 2016) comme j’ai beaucoup aimé ce film-ci, si juste et si généreux.
Il faut ne pas avoir de cœur, ou bien l’avoir sacrément endurci, pour ne pas être ému aux larmes à la naissance d’un nouveau-né qui pousse son premier cri et qu’on pose tout fripé et couvert de vernix sur le sein de sa mère en larmes. Sages-femmes aurait pu se contenter de filmer des accouchements à la chaîne. On craint d’ailleurs dans sa première moitié qu’il ne suive cette voie paresseuse ; mais son scénario est plus subtil qui met en scène le parcours chaotique de Louise et Sofia – la première trouvant peu à peu ses marques après des débuts difficiles, la seconde au contraire, qui avait immédiatement trouvé sa place, durablement traumatisée par un accouchement qui tourne mal – et qui les entoure d’une galerie de seconds rôles hauts en couleur (on n’oubliera pas de sitôt Valentin, l’externe si maladroit, et Bénédicte, interprétée par Myriem Akheddiou découverte en 2019 chez les frères Dardenne)
Le film se termine hélas comme on l’avait imaginé. Mais cette conclusion prévisible n’ôte rien au plaisir qu’on y a pris et aux larmes émues qu’on y a versées.
Samuel, le compagnon de Sandra, est mort dans des conditions mystérieuses. Son fils, Daniel, onze ans, malvoyant, a découvert son corps inanimé dans la neige devant le chalet où la famille s’était installée depuis un an espérant y recommencer sa vie sur d’autres bases. Samuel, écrivain raté et dépressif, s’est-il suicidé ? Ou a-t-il été poussé dans le vide par Sandra ?
Avant d’être un biopic du « père de la bombe atomique », Oppenheimer est un film de Christopher Nolan, le onzième après des chefs-d’œuvre tels que Memento, Inception, Interstellar ou
Marco Carrera est né en 1959. Ses deux parents appartiennent à la classe aisée italienne et sont tous deux architectes. Marco a une sœur aînée, Irene, gravement dépressive, et un frère cadet, Giacomo, qui partira plus tard vivre aux Etats-Unis. Chaque été, les Carrera vont en vacances dans la maison familiale lovée au fond d’une crique reculée de la mer Tyrrhénienne. Leurs voisins, un couple franco-italien, les Lattes, ont une fille, Luisa, dont Marco est amoureux depuis l’enfance.
Farzaneh souffre d’une grave dépression. Depuis qu’elle est tombée enceinte, elle a dû interrompre son traitement, ce qui n’arrange rien à son état. Quand elle voit Jalal, son mari, entrer dans l’appartement d’une inconnue, alors qu’il lui avait dit s’absenter de Téhéran pour la journée, elle croit à une hallucination. Mais bientôt se révèle à elle l’incroyable vérité : Jalal a un sosie, il s’appelle Mohsen et il vit avec une femme, Bita, qui ressemble à Farzaneh comme deux gouttes d’eau.
La cinquantaine bien entamée, Arnaud Viard a passé le confinement à Paris, avec Cléo et Melvil, ses deux enfants. Il partage leur garde avec leur mère (Romane Bohringer) dont il est depuis peu séparé. Dans le sixième arrondissement désert, il rencontre Marianne, une séduisante pharmacienne.
Olfa, une mère tunisienne, a quatre filles. Les deux aînées, Ghofrane et Rahma, « ont été dévorées par le loup » annonce-t-elle mystérieusement. Les deux cadettes, Eya et Tayssir, belles comme le jour, vivent encore avec elles.
La légende veut qu’en 1889, à Turin, le philosophe allemand Friedrich Nietzsche ait été ému aux larmes par le spectacle d’un cheval violemment fouetté par son cocher et que ce spectacle l’ait traumatisé si durablement qu’il se mura pendant les dix dernières années de sa vie dans le silence.
Dans une vallée reculée du Sud-Ouest iranien, un herboriste privé de l’usage de ses jambes s’occupe seul de son fils tétraplégique. L’électricité tombe en panne. Il parvient, non sans mal, à appeler un technicien qui va tout mettre en oeuvre pour la rétablir.
La justice restaurative, nous dit le site du ministère de la justice, associe, selon diverses modalités, des auteurs d’infraction pénale et des victimes « en vue d’envisager ensemble les conséquences de l’acte, et le cas échéant, de trouver des solutions pour le dépasser, dans un objectif de rétablissement de la paix sociale ». Prévue par une directive européenne, la justice restaurative a été inscrite dans la loi en 2014.