Mady est serrurier à Bruxelles. Il se fait piéger par une jeune femme et fracture pour son compte la porte d’un appartement qui n’est pas le sien. Elle s’en échappe avec un magot laissant Mady aux prises avec son propriétaire et bientôt entre les mains d’un gang de criminels. Une course contre la montre commence : Mady doit retrouver, au péril de sa vie, la jeune fille et le magot avant l’aube.
La nuit se traîne nous vient de Belgique. Il est l’oeuvre d’un jeune réalisateur dont c’est le premier long. Le court-métrage de Michiel Blanchart T’es morte Hélène, primé à Gérardmer en 2021, avait été short-listé aux Oscars en 2022 et ses droits avaient été rachetés par Sam Raimi pour en faire l’adaptation.
La nuit se traîne est un polar rebondissant façon After Hours de Scorsese, qui plonge son héros contre son gré dans une spirale de violence dont il ne trouve pas l’issue. Le procédé est efficace, servi par un scénario sans temps mort et un solide casting. Jonathan Feltre n’a peut-être pas encore les épaules suffisamment larges pour endosser le rôle principal ; mais Romain Duris est particulièrement convaincant dans le rôle à contre-emploi de chef de gang sadique.
La nuit se traîne ne laissera probablement pas un souvenir impérissable. Mal distribué à la fin de l’été, il a vite quitté les écrans. Mais pour qui aime les thrillers haletants, il reste un spectacle distrayant en DVD ou VOD.