Knives and skin ★☆☆☆

Dans une petite ville sans histoire de l’Illinois, une jeune fille disparaît. Le garçon dont elle a repoussé les avances et qui est le dernier à l’avoir vue vivante est rongé par la culpabilité. Ses amies s’inquiètent pour elle. Sa mère, qui dirige la chorale du collège, perd vite pied.

Jennifer Reeder se revendique de David Lynch. Son Knives and Skin emprunte aux mêmes recettes que Twin Peaks : une disparition, une enquête policière, une bourgade assoupie et ses habitants plus ou moins chtarbés. Autre filiation assumée : Gregg Araki et ses apocalypses adolescentes (Totally F***ed Up, The Doom Generation, Nowhere). Pour donner à son film une touche psychédélique, elle a porté un soin particulier à l’image – saturée de violet, de magenta et de cyan – et à la musique – la chorale interprète sur un tempo lent et triste les tubes les plus sucrés des 80ies (Girls Just Want To Have Fun de Cindy Lauper, Birds Fly de The Icicle Works).

Hélas, la sauce ne prend pas. Le scénario se disperse entre trop de personnages : la mère folle, le clown dépressif, la copine lesbienne, le séduisant demi de mêlée, etc. Le sous-texte féministe n’imprime pas. L’interprétation est anonyme.  L’ultra-stylisation reste vaine. L’émotion ne perce jamais.

La bande-annonce

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