J’aimerais qu’il reste quelque chose ★☆☆☆

Les personnes qui le souhaitent peuvent déposer au Mémorial de la Shoah à Paris les archives personnelles des déportés juifs et de leurs familles. Des bénévoles les accueillent, les écoutent et prennent en dépôt les documents (photos, lettres, objets) qui leur sont confiés, les classent, les archivent.

Ludovic Cantais a travaillé en 2012 au Mémorial de la shoah à une exposition consacrée aux Enfants de la shoah. C’est là qu’a germé l’idée de ce reportage : filmer les personnes qui déposent des archives et filmer celles qui les reçoivent, comprendre les motivations des unes et des autres.

Le documentaire n’atteint qu’en partie son objectif. Sans doute voit-on et entend-on les témoignages souvent poignants de rescapés de la déportation – souvent très jeunes à l’époque des faits – ou de leurs descendants immédiats. La motivation de leur démarche : faire en sorte « qu’il reste quelque chose » de leurs souvenirs ou du souvenir de leurs proches décédés.

En revanche, on n’apprend pas grand-chose des bénévoles qui accueillent à Paris le public ou qui vont à leur rencontre en province. On constate leur immense patience face à la logorrhée désordonnée des déposants qui leur racontent des vies souvent tragiques et leur livrent dans le désordre des masses de documents. Mais on ne saura rien de leurs vies à eux et des motifs pour lesquels ils ont accepté bénévolement la responsabilité de cette tâche. Dommage…

La bande-annonce

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