Après une longue absence, Koffi (Marc Zinga) revient au Congo présenter sa compagne Alice (Lucie Debay), enceinte de jumeaux, à sa famille. Mais Koffi, qui souffre d’épilepsie et a un angiome sur la joue gauche, passe pour un sorcier chez les siens qui l’accueillent froidement. Pendant son séjour, il croisera le chemin de trois personnes frappées comme lui d’ostracisme en raison de leur originalité et de leur refus des convenances.
Le musicien et cinéaste Baloji aurait pu, pour son premier film, tourner un banal retour au pays natal. Né au Katanga, émigré très jeune en Belgique, sans doute aurait-il pu puiser dans son histoire personnelle pour le raconter. Mais il a opté pour un autre parti, plus onirique, qui s’inspire du « réalisme magique ».
Le résultat, qui fait la part belle aux costumes et à la musique auxquels Baloji lui-même a mis la main, a été salué à Cannes dont il est reparti avec le Prix de la nouvelle voix. Augure avait été choisi pour représenter la Belgique pour l’Oscar du meilleur film étranger ; mais il ne figure pas dans l’ultime liste des quinze titres restés seuls en lice.
Le résultat n’en est pas moins déconcertant. Une fois passé le choc de la rencontre avec la famille de Koffi, le scénario s’étiole dans une succession de rencontres inutiles. Avec elles, l’attention du spectateur s’évapore. Très vite, on se désintéresse du sort de Koffi et d’Alice pour sombrer dans l’ennui.