Maria by Callas ★★☆☆

Maria Callas a marqué le siècle. Née en 1923 à New York, Mary Kaloyeropoulou retourne avec ses parents en Grèce où elle est formée à l’art lyrique. Son talent, son travail, ses qualités d’actrice – à une époque où les chanteurs d’opéra ne s’embarrassaient guère de jouer – lui valent une rapide célébrité. Elle inscrit son nom au répertoire des œuvres les plus difficiles et des scènes les plus prestigieuses (la Scala, l’Opéra Garnier, le Met’). Elle devient une diva, voire « la » diva, à une époque où le star system s’organise autour de quelques figures érigées au rang de mythes : Marylin, BB, Sophia Loren…
À partir d’archives visuelles et de lettres, lues par l’inimitable Fanny Ardant, Tom Volf raconte sa vie.

Ce documentaire platement chronologique ne révolutionnera pas le genre. Mais son sujet est si exceptionnel qu’il suffit à en justifier l’intérêt.
Car la Callas est un personnage de légende. Sa vie est un roman. Sa destinée une tragédie.

On passe trop vite sur son enfance. On découvre sur quelques clichés en noir et blanc une adolescente timide au physique ingrat, enlaidie par des lunettes disgracieuses. On aurait aimé savoir comment elle parvint si vite à la célébrité.
On la retrouve vite en Italie, où elle épouse Battista Meneghini, de vingt-huit ans son aîné, qui coache sa carrière.
On voit les mêmes images sans cesse répétées d’une prima donna d’une élégance étourdissante à l’atterrissage d’un avion, entourée d’une foule d’admirateurs (à cette époque, les contrôles de sécurité n’interdisaient pas d’accéder à la piste). On la voit encore et encore descendre d’un avion, s’engouffrer dans une limousine, arriver à une première. Ce n’est plus Meneghini qui l’accompagne mais Aristote Onassis qu’elle rencontre en 1958. Mais le mariage est impossible car Onassis est marié et la Callas ne peut pas divorcer. Et bientôt c’est la révélation par la presse de l’idylle entre l’armateur grec et la veuve de JF Kennedy.

Le documentaire de Tom Volf s’attache moins à la voix de la Callas qu’à son carnet mondain. Les amateurs d’art lyrique en seront pour leurs frais. Les autres – dont je suis – ne bouderont pas leur plaisir.

La bande-annonce

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