Mikio Kobayashi a repris la petite imprimerie familiale tenue par son père. Elle est installée au rez-de-chaussée de sa minuscule maison tokyoïte qu’il partage avec Seiko, sa sœur divorcée, Eriko, la petite fille qu’il a eue de sa première femme, et Natsuki, sa seconde épouse qui tient les comptes de la petite entreprise.
L’aimable routine familiale est rompue par l’arrivée de Hanataro, un homme qui se présente comme le fils d’un ami du père de Mikio. Profitant de l’hospitalisation de l’unique employé de l’imprimerie, Hanataro s’y fait embaucher avant de prendre ses quartiers à l’étage. Il y est bientôt rejoint par sa femme et par une cohorte d’étrangers en situation irrégulière.
Né en 1980, Kōji Fukada s’est fait une place dans le cinéma japonais contemporain pourtant déjà richement doté avec des créateurs aussi intéressants que Hirokazu Kore-eda (The Third Murder, Une affaire de famille, La Vérité), Kiyoshi Kurosawa (Creepy, Avant que nous disparaissions, Invasion) Naomi Kawase (Les Délices de Tokyo, Vers la lumière), Tatsushi Ōmori (Dans un jardin qu’on dirait éternel) ou Ryusuke Hamaguchi (Senses, Asako I & II). Étaient déjà sortis en France Sayonara et Harmonium en 2017, L’Infirmière en 2020. Art House qui le distribue en France a pris l’initiative bienvenue de combler les trous de sa filmographie en sortant Hospitalité (2010) puis, le 4 août prochain, Le Soupir des vagues.
Hospitalité est un film étonnant qui rappelle, ou plutôt qui annonce car il leur est antérieur, Un air de famille ou Parasite, deux films qui, excusez du peu, furent couronnés par la Palme d’or en 2018 et en 2019. Avec le premier, il a en commun de prendre comme sujet une famille vibrante, riche de ses adjonctions hétéroclites. Avec le second, il partage la figure du corps étranger qui pénètre brutalement un foyer et en perturbe l’équilibre.
Hospitalité joue sur le fossé des cultures. Son histoire confronte des Japonais « ordinaires » empêtrés dans leur parfaite politesse au comportement très occidental d’un intrus encombrant. Cette histoire-là n’aurait pas marché une seconde en Occident où l’entrisme de l’intrus se serait heurté à l’hostilité plus ou moins brutale de ses hôtes. Mais une telle réaction est inconcevable de la part de Japonais « ordinaires » condamnés, par leur éducation, à faire bonne figure. C’est ce décalage qui rend le sujet de Hospitalité particulièrement croustillant pour un spectateur français.
Désigné coupable – en version originale The Mauritanian – raconte l’histoire vraie de Mohamedou Ould Slahi (Tahar Rahim) qui fut arrêté fin 2001 en Mauritanie, transféré d’abord en Jordanie puis en Afghanistan et enfin à Guantánamo en 2004 où il resta emprisonné jusqu’en 2016.
Peter (Matthias Schoenaerts) a grandi avec son cousin Michael (Joel Kinnaman). Leur travail dans le BTP est une façade qui cache leur activité de racket et de trafic pour la pègre irlandaise, une activité que menace la malavita italienne. Volontiers psychopathe, Michael aurait tendance à jeter de l’huile sur le feu. Plus prudent, Peter tente avec plus ou moins de succès de réfréner la violence de son cousin. Mais, plus profondément, cette guerre des gangs est l’occasion pour les deux cousins de solder de vieux comptes.
Benedetta Carlini a été placée au couvent des Théatines à Pescia, dans le grand-duché de Toscane, à neuf ans à peine suite au vœu prononcé par ses parents alors qu’elle combattait une grave maladie infantile qui aurait pu lui être fatale. Cette enfant très pieuse prétendit parler à Jésus. Les stigmates qu’elle présentait conduisirent le nonce apostolique de Florence à diligenter une enquête. Témoigna au procès une jeune novice, Sœur Bartolomea, qui reconnut avoir eu des relations sexuelles avec son aînée.
Une histoire à soi est un documentaire consacré à l’adoption internationale. La réalisatrice Amandine Gay, après un appel à contributions, a rencontré près d’une centaine d’enfants adoptés et a écouté leurs histoires de vies. Elle s’est focalisée sur cinq d’entre eux, qui disposaient de suffisamment d’archives pour illustrer leur discours : Anne-Charlotte, Joohee, Céline, Niyongira, Mathieu, respectivement originaires d’Australie, de Corée du Sud, du Sri Lanka, du Rwanda et du Brésil.
Greville Wynne (Benedict Cumberbatch), la quarantaine, est un VRP anglais que le MI6 et la CIA recrutent pour se rendre à Moscou sans attirer l’attention du KGB. Sa mission : contacter une taupe soviétique, Oleg Penkovsky et recueillir de lui des informations classifiées sur le programme nucléaire soviétique.
Martín Perino fut un jeune pianiste prodige, couvé par sa mère, pianiste professionnelle elle aussi, avant de sombrer dans la paranoïa et la schizophrénie. Le réalisateur Artemio Benki est allé le débusquer dans un hôpital psychiatrique de Buenos Aires où il était interné. Il l’accompagne à la sortie de l’hôpital et l’aide à retrouver une vie normale, dans l’appartement désaffecté de ses parents décédés, au contact de ses anciens professeurs, à la recherche de nouveaux cachets.
Henry (Adam Driver), un comédien de stand-up à l’humour féroce, et Anne (Marion Cotillard), une cantatrice française, forment l’un des couples les plus glamours et les plus adulés de Hollywood. Ils ont bientôt ensemble une fille qu’ils prénomment Annette. Mais le comportement de Henry change imperceptiblement…
Hassan Fazili est un cinéaste afghan dont la tête fut mise à prix par les Talibans pour avoir réalisé une fiction qui montrait l’un d’entre eux déposer les armes. Avec sa famille, il se réfugia d’abord une année au Tadjikistan, espérant obtenir l’asile en Australie avant de décider, de guerre lasse, de tenter sa chance en Europe par la route. C’est cette longue odyssée, à travers l’Iran, la Turquie, la Bulgarie et la Serbie, qui allait durer plus de trois ans, qu’il filme avec son téléphone portable.
Teddy (Anthony Bajon) a dix-neuf ans. Il vit dans un petit village des Pyrénées, entre sa tante grabataire, son oncle gentiment retardé, sa copine Rebecca (Christine Gautier) et sa patronne Ghislaine (Noémie Lvovsky). Même si la vie n’a pas été très tendre avec lui, Teddy imagine un avenir heureux avec Rebecca dans la maison avec pergola qu’il rêve de construire. Mais un loup sauvage rode autour du village et mord Teddy, provoquant chez le jeune homme une lente et inquiétante métamorphose.