La belle occasion ★☆☆☆

La belle occasion a la simplicité d’un conte.
Trois forains : une sœur aînée, un frère cadet et un père violent et malade. Une jeune orpheline dans un grande demeure vide. Le frère séduit l’orpheline qui l’invite chez elle avec sa famille. Saura-t-elle s’en faire aimer ?

Isild Le Besco n’en finit pas de laisser sa trace dans le cinéma français. Qu’elle soit devant ou derrière la caméra, elle interroge la découverte de la sexualité chez de très jeunes gens. À seize ans, elle jouait dans le premier film d’Emmanuelle Bercot (qui réalisera plus tard Elle s’en va et La Tête haute) une jeune fille séduite par un homme mûr. À dix-huit, elle partageait l’affiche avec Daniel Auteuil dans Sade. Son premier film, Demi-tarif, sorti en 2003, raconte l’histoire d’une fratrie de trois enfants abandonnés par leur mère, séchant l’école et vivant la nuit.

La même magie opère dans la première moitié de La belle occasion. Filmée en plans très brefs, la vie chaotique de Sarana, de Ravi et de leur père se raconte comme dans un roman-photo, presque sans dialogues. Au hasard d’une rencontre, la séraphique Mathilde, une belle rousse à peine sortie de l’enfance, croise leur chemin et se laisse fasciner par leur dangereuse liberté. Mathilde est dans le même mouvement attirée et repoussée par le charme félin du jeune homme. Sarana comprend l’attirance mutuelle des jeunes gens et leur servira de pont.

Le problème est que l’enjeu du film est vite posé – et son dénouement rapidement pressenti. Si bien que sa seconde moitié s’étire inutilement, virant parfois au porno amateur maladroit.

La bande-annonce

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