La Légende du roi crabe ☆☆☆☆

Une joyeuse assemblée de chasseurs italiens raconte une ancienne légende, vieille d’au moins un siècle : elle a pour héros Luciano, un ivrogne, qui défia le prince de Tuscie qui avait interdit aux bergers et à leurs bêtes le passage à travers sa propriété. Obligé de s’exiler en Terre de Feu, Luciano y partit à la recherche d’un trésor avec comme seule boussole…. un crabe.

La Légende du roi crabe est l’œuvre de deux co-réalisateurs américano-italiens, amis d’enfance, venus du documentaire. En 2013, ils tournaient ensemble un court-métrage consacré à une autre légende colportée par les chasseurs de Vejano, ce petit village du Latium où débute La Légende du roi crabe : elle avait pour principale protagoniste une panthère noire que l’un d’entre eux prétendait avoir vue. Il Solengo en 2015 était consacré à un vagabond, vivant tel un ermite dans les bois près de Rome.

La Légende du roi crabe aurait pu être un documentaire. Il a finalement pris la forme d’une reconstitution historique découpée en deux parties nettement distinctes. La première se déroule dans la campagne romaine à une époque indéterminée, presqu’atemporelle, qui pourrait être la fin du XIXème siècle ou le début du XXième. On y découvre Luciano, un fier-à-bras porté sur la bouteille qui n’hésite pas à tenir tête aux autorités. Cette partie raconte la passion qui l’unit à Maria, la fille d’un paysan qui voit d’un mauvais œil cette amourette.

La seconde partie nous fait traverser l’Atlantique. On se retrouve dans les décors arides, glacés et majestueux de la Patagonie où Viggo Mortensen était déjà allé se perdre dans un film, Jauja, qui présente bien des analogies formelles avec celui-ci (j’en avais fait en douze mots la critique la plus courte de ce blog).
La majesté des paysages fueginos a sur moi un effet puissamment narcoleptique. J’ai vaillamment résisté au sommeil jusqu’à la dernière des quatre-vingt-dix-neuf interminables minutes que compte ce film. Mon endurance a été récompensée par un beau duel au soleil, digne des meilleurs westerns., et par un épilogue dont je ne suis pas sûr d’avoir compris le sens (pour être clair, je ne sais pas si finalement Luciano trouve ou pas son trésor…. et, pour être honnête, je m’en étais désintéressé depuis longtemps)

La bande-annonce

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