À l’heure des souvenirs ★★★☆

Tony Webster est rattrapé par son passé. Ce vieux divorcé londonien dont la fille unique est sur le point d’accoucher reçoit un beau matin un courrier lui annonçant la mort de Sarah Ford, la mère de Veronica, une fille dont il fut amoureux à l’université de Cambridge dans les années 60. Cette lettre annonce un héritage : un carnet intime.

À l’heure des souvenirs raconte l’histoire d’un homme qui fait nostalgiquement retour sur son passé. Pour nourrir l’intrigue, le sujet est traité sur le mode de l’énigme policière. L’objet de cette intrigue se déplace d’ailleurs au fur et à mesure du récit. Dans un premier temps, on se demande qui est l’auteur du carnet intime légué à Tony Webster. Dans un deuxième, on s’interroge sur son contenu et les mystère qu’il peut révéler. Il m’est hélas impossible d’en dire plus sur cette succession d’énigmes, de fausses routes, de découvertes. Et ce pour deux raisons : la première est que de telles révélations priveraient le spectateur du plaisir qu’il prendra à ce film à la construction intelligemment complexe. La seconde est que je ne suis pas totalement sûr d’en avoir compris le dénouement, ce qui me donnera un bonne raison de me jeter sur le livre de Julian Barnes – un auteur que j’apprécie particulièrement depuis Love etc. même si je ne suis pas de ceux qui tiennent Le Perroquet de Flaubert pour un chef d’œuvre – dont À l’heure des souvenirs est adapté.

J’avoue un penchant coupable pour ce genre de films. Il rassemble en effet tous les ingrédients que j’aime. J’ai déjà dit souvent dans ces pages combien la nostalgie était un sentiment qui me touchait. Rien ne m’émeut plus qu’un vieil homme qui revit ses amours de jeunesse. Mon émotion augmente si elles ont pour cadre l’Angleterre des années soixante. Elle décuple si l’héroïne est jolie ce qui est certainement le cas de Freya Mavor qui campe la jeune Véronica. L’actrice écossaise était la révélation de La Dame dans l’auto avec des lunettes et un fusil en 2015. Depuis lors elle avait disparu des radars. On ne peut que se féliciter qu’elle y réapparaisse. Puisse-t-elle ne plus les quitter.

La bande-annonce

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