Columbus ★★☆☆

C’est l’histoire d’une rencontre improbable à Columbus dans l’Ohio entre deux individus dont les chemins n’auraient pas dû se croiser.
Jin, métis américano-coréen, y débarque en toute urgence en provenance de Séoul au chevet de son vieux père qui vient de sombrer dans le coma.
Casey, de dix ans sa cadette, y a grandi et, par dévotion pour sa mère, refuse d’en partir.
L’architecture moderniste de cette ville au demeurant anodine va les rapprocher.

Après avoir vu After Yang, j’ai été curieux du précédent film de Kogonada, datant de 2017, qui n’était pas sorti en salles à l’époque, mais que le Grand Action a eu la bonne idée de reprogrammer.

J’avais été très sensible à la douceur d’After Yang que j’ai retrouvée avec délice dans Columbus. Loin de la mode actuelle des caméras portées et des plans séquences épileptiques, Kogonada prend son temps. Il filme en plan fixe. Tout y est calme et volupté. Qu’on s’intéresse ou pas à l’architecture contemporaine, on suivra avec un vif intérêt le tour guidé auquel il nous invite dans cette ville de l’Ohio dont on ignorait les richesses méconnues.

Le lien qui se construit entre les deux personnages est de la même nature. Aucune passion enfiévrée, aucune tension sexuelle qui se conclurait fatalement, à la fin du film, par leur union amoureuse. Rien qu’une douce amitié asexuée et, osons le mot, post-moderne.

Cette réussite doit beaucoup à la jeune Haley Lu Richardson. Elle n’est pas exceptionnellement jolie comme le sont parfois les starlettes. Elle aurait même d’ailleurs quelques kilos en trop par rapport à la norme draconienne qu’elles se doivent de respecter. Mais elle a un charme fou, une douceur irrésistible, dans sa relation à sa mère, à Jin et même à son collègue bibliothécaire avec lequel une romance aurait pu s’ébaucher.

Columbus ne raconte pas grand-chose. Mais ce pas grand-chose est déjà beaucoup.

La bande-annonce

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