L’Envolée ★☆☆☆

Leigh a quatorze ans. Elle vit seule avec son père depuis le départ de sa mère. Elle n’a qu’une passion : la gymnastique qu’elle pratique intensément avec un coach qui croit en son potentiel. Tandis que s’approche une compétition importante pour laquelle Leigh s’entraîne d’arrache-pied, déboule chez elle un adolescent qui s’avère être son demi-frère. La jeune fille est fascinée par ce garçon plus vieux qu’elle et l’accompagne dans ses virées nocturnes qui prennent bientôt un tour dangereux.

Des films sur la sortie de l’enfance mettant en scène les premiers émois amoureux d’une jeune adolescente mal dans son corps, on en a vus treize à la douzaine. Pour autant, on ne mégote pas son plaisir quand le treizième est réussi.

C’était le pressentiment qu’on en avait en en voyant la bande annonce. On imaginait volontiers un film quelque part entre Ken Loach pour la description d’une Angleterre à la dure et de gens de peu et Andrea Arnold pour le portrait de son héroïne (son Fish tank restant en la matière un modèle quasi indépassable). On doit avouer une certaine déception.

Car, passée la mise en place des caractères, la découverte de Leigh et de son milieu, l’arrivée de Joe son demi-frère, l’histoire fait du surplace. Les petits larcins de Joe auxquels il associe Leigh manquent d’enjeu. L’attraction incestueuse qu’éprouve la jeune fille pour son séduisant demi-frère suscite plus de gêne que de trouble.

Au final, aussi grande que fut notre disposition à s’enthousiasmer, on sort de la salle indifférent et déçu.

La bande-annonce

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